Inauguré le 15 septembre, le Busway 2 relie désormais la gare de Liège-Guillemins au Sart-Tilman. Le renforcement de cet axe fort de transport en commun découle du Plan Urbain de Mobilité de Liège.
Le bureau greisch a été impliqué dès le lancement du projet, via un contrat d’études pour la conception des infrastructures favorisant les transports en commun. Au fil du temps, ce projet a gagné en envergure : d’un simple marquage accompagné d’un élargissement des voies, il est devenu un projet de réaménagement global.
En tant qu’auteur de projet, le bureau a proposé différentes variantes au fur-et-à-mesure que de nouvelles contraintes apparaissaient. La solution retenue intègre avantageusement les différents modes empruntant l’axe : piétons, cyclistes, transport en commun et automobiles.
Outre la mise en place du Busway, une cyclostrade a été aménagée. Pour mériter cette appellation, la voie cyclable devait répondre à plusieurs critères : un rôle structurant dans le réseau, un aménagement de haute qualité (dimension, confort, sécurisation, priorisation, …), une bonne connectivité, un potentiel d’utilisation élevé et une accessibilité à un public varié.
Enfin, une attention particulière a été portée à la sécurité : les carrefours et traversées cyclo-piétonnes ont été réaménagés sur tout le tracé de la ligne B2 et sécurisés par des feux tricolores.
L’application de nouveaux concepts pour la voirie à Liège
Le bureau greisch a proposé des aménagements innovants se reposant sur le système de priorisation des bus aux feux développé par le TEC. Des sas virtuels pour les bus ont ainsi pu être mis en place sur certains tronçons où l’aménagement d’un site propre était impossible faute de place.
Le principe de ces sas virtuels est simple : lorsqu’un bus approche d’une zone rétrécie, le feu dédié passe automatiquement au vert tandis que le feu des véhicules privés passe au rouge. La voie unique après le feu est ainsi libérée, permettant au bus de circuler sans entrave.
Sur le site du Sart-Tilman, les anciens arrêts de bus ont été réaménagés en « station busway », mieux équipés et répondant aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Les feux en aval ont également été adaptés afin de prendre en compte la priorisation, de sécuriser les traversées piétonnes et d’améliorer la fluidité, notamment au carrefour Gramme.
Cet aménagement illustre la capacité du bureau greisch à anticiper les besoins de mobilité et à proposer des solutions durables, en respect des exigences de sécurité les plus récentes.
Une gestion des eaux pluviales intégrée
Dans la montée de la route du Condroz, le dispositif initial d’évacuation des eaux de ruissellement des talus boisés reposait sur des fossés longitudinaux. L’élargissement de la voirie, combiné à la création d’une piste cyclable sécurisée, a nécessité leur suppression et leur remplacement par un système de gestion intégrée des eaux : des massifs drainants à redans.
Ces massifs sont dimensionnés pour reprendre toutes les eaux ruisselant des talus et des redans ont été ajoutés pour compenser la pente longitudinale de 6 %, défavorable à l’infiltration. Ils créent des volumes de rétention successifs ou baignoires, ralentissant l’écoulement et permettant un stockage temporaire des eaux pluviales. L’eau a ainsi plus de temps pour s’infiltrer dans la terre sous ces massifs. Un système de trop plein a également été prévu et est raccordé au réseau de collecte des eaux de voirie qui a été maintenu.
L’eau de ruissellement des pistes cyclables est, quant à elle, renvoyée majoritairement vers les bandes de plantations mises en place de part et d’autre de la voirie.
Schéma des massifs drainants à redans
En surface, le dispositif reste quasiment imperceptible. Seule une couche de matériaux drainants (cailloux calibrés) est visible le long de la piste cyclable.
- Maître d’ouvrage : Opérateur de Transport de Wallonie
- Architecte : Canevas
- Bureau d’étude : Bureau greisch – Transitec
- Entrepreneur : SM NELLES / TRBA
- Techniques spéciales : Bureau greisch
